23/10/2023
À l’annonce d’un cancer, les espoirs des patients se concentrent sur la prise en charge de leur maladie et l’efficacité des traitements. Mais alors qu’ils soignent l’organe malade, les traitements anticancéreux peuvent aussi provoquer de nombreux effets secondaires particulièrement handicapants.
Certains traitements anticancéreux sont pourvoyeurs d’effets secondaires cutanés, notamment au niveau du pied (peau, ongles) :
•le syndrome main-pied (diffus, localisé),
•l’onycholyse,
•la paronychie.
Ils peuvent dégrader la qualité de vie de manière significative, entraîner une non-adhésion du patient au traitement et peuvent amener l’oncologue à diminuer les doses prescrites, voire à interrompre le traitement.
C’est face à ce constat et dans le cadre de la campagne nationale de dépistage du cancer du sein - Octobre Rose, que l’Ordre national des infirmiers, l’Ordre national des pédicures-podologues et l’Institut Curie se sont rapprochés et ont conclu un triple partenariat dans l’objectif de communiquer sur la nécessaire prise en charge interdisciplinaire entre infirmières et pédicures-podologues pour assurer la prévention et le suivi dans la prise en charge de ces toxicités cutanées des patients sous traitements anticancéreux.
Une vidéo recueillant les témoignages de médecins oncologues, d’infirmières et de la pédicure-podologue travaillant ensemble à l’Institut Curie et de patientes atteintes d’un cancer, a été tournée et diffusée via les réseaux sociaux respectifs. Elle a pour objet de sensibiliser les professionnels de santé, tant à l’hôpital qu’à la ville, concernés par ce travail en équipe, ainsi que les patients pour leur plus grand bénéfice.
Qualité de vie, continuité du traitement, gain de chance pour les patients sont obtenus en partie grâce à cette synergie interprofessionnelle. La connaissance des métiers, des compétences des professionnels paramédicaux, les échanges directs permanents dans le suivi des patients, la capacité à alerter en cas de besoin l’infirmière ou la pédicure-podologue vont permettre une réelle amélioration de la prise en charge des patients, mais aussi de faire avancer la recherche pour trouver ensemble des solutions innovantes.
18/07/2023
Ce samedi 20 mai 2023, la loi portant amélioration de l'accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé, dite Loi Rist, a été publiée au Journal Officiel. Cette loi, qui a été débattue durant plusieurs mois au sein du Parlement, a pour objectif de trouver des solutions à la crise que le système de santé connait, en luttant notamment contre les déserts médicaux et en améliorant l’accès aux soins. Plusieurs mesures intéressantes, qui permettront de fluidifier le parcours de soins et la prise en charge du patient et notamment des personnes atteintes de diabète, en sont issues:
Un accès simplifié à certains professionnels de santé et des compétences élargies.
De nouvelles habilitations pour les pédicures podologues.
Jusqu'à présent, les pédicures podologues pouvaient renouveler et adapter les prescriptions médicales de semelles datant de moins de trois ans. Ces renouvellements peuvent être pris en charge par l'assurance maladie depuis 2019. Avec la loi RIST, le patient consultera directement son pédicure-podologue, lequel réalisera un bilan diagnostic podologique, déterminera son traitement en délivrant des semelles si nécessaire, émettra sa prescription qui donnera droit automatiquement à la prise en charge par les organismes d’assurance maladie sans repasser par son médecin.
Lorsqu’on est atteint d’un diabète, prendre soin de ses pieds est fondamental. Jusqu’à présent, il revenait au médecin généraliste d’évaluer le risque de lésions au niveau des pieds des personnes atteintes de diabète, selon une échelle de grades. Désormais, les pédicures podologues pourront procéder directement à la gradation du risque podologique en cas de diabète. En outre, si le podologue estime que c’est nécessaire, il pourra prescrire au patient des séances de soins de prévention adaptées et devra transmettre un compte-rendu à son médecin traitant.